Une petite pièce pas trop exigu, pas trop grande non plus. Une table ronde en bois trônait au centre, quelques feuilles de papiers au milieu. Une ouverture donnait sur la cour, dans laquelle les enfants criaient et jouaient. Quelques discussions fusaient. Quelques p'tites chopines gisaient. Aucun élève apparaissait.
Un placard en bois était placé contre le mur, quelques cris montaient jusqu'à la pièce, situé au rez-de-chaussée, au fond du couloir. Parfois on entendait les cris de la Bertille, qui était cuisinière, qui fusait, du genre :
" Le déjeuner ne sera jamais prêt ! "
Mais on n'y prétait guère attention. Bertille était une petite femme rondellette et courte sur pattes, énergique et enjoué. Mais, fallait la voir à l'ouvrage.
On continuait ses activitées, puis venait la fin de la récréation, on frappait dans ses mains et les élèves regagnaient la classe, comme la bière le placard. On reprenait les cours, avec joie ou avec maussadité. Mais on finissait toujours par s'arranger.